DANS LA PEAU DE L’ AUTRE

DANS LA PEAU DE L’ AUTRE

Record personnel atteint  

L’opération du genou est devenue un « classico » chez moi. A tel point que j’en suis à conseiller mes amis sur la question à propos de leurs douleurs et ou leurs rééducations fonctionnelles. En y réfléchissant un peu, ce n’est pas danseur que j’aurais dû faire… Souvent je me suis demandé si à ma naissance les médecins n’avaient pas omis de mentionner dans mon carnet de santé « Bébé en bonne santé avec des genoux de 80 ans » Il y a une dizaine de jours j’entamais ma 5eopération, un record personnel que j’affectionne beaucoup en ce moment. Il fallait bien que je puisse une fois dans ma vie régner en maitre dans une discipline. Voilà qui est fait. Presque 10 années m’ont séparé de ma ligamentoplastie du LCA ou DIDT ou KJ… au choix, dont la convalescence fut bien plus longue et douloureuse qu’une méniscectomie partielle, l’opération des petits joueurs(ses). Ceci dit j’ai tout de même passé quelques belles nuits d’insomnies à cause d’une douleur qui remontait jusqu’au système nerveux. Pas de quoi réveiller toute la famille car ils sont en vacances. Je suis donc voué à moi-même. Depuis, mon cerveau a totalement fait le vide, à tel point que j’en avais oublié son handicap.

Quand les mètres deviennent des kilomètres

Le Vendredi 18 février soit une semaine post opératoire et de surcroit dernier jour d’école avant les vacances. Je me suis retrouvé coincé sans béquilles à la sortie de l’école maternelle de mon petit dernier qui n’est qu’à 100 mètres de mon domicile. Celle-ci est également côte à côte avec un autre groupe scolaire. Ma rééducation de la journée consistait à faire un aller-retour, j’étais d’humeur à m’y rendre sans cannes. Ce fut un suicide prémédité. Les petits enfants énervés et existés à la fois courraient dans tous les sens tels des sangliers pourchassés dans la forêt manquant de frôler ma guibole instable _ Seigneur vais-je mourir aujourd’hui, est-ce dont ceci ton plan ? Je me suis retrouvé pris au piège comme un vieux lion en savane fatigué et en fin de carrière, entourés par de jeunes hyènes affamées. Les exemples suivants ne sont hélas pas édifiants.

Dans une montée non loin de chez moi je me suis vu dépasser par une mamie d’un certain âge, nous étions tous deux munis d’une canne. Ça devait être une ancienne sportive de haut niveau c’est sûr ! ou tout juste une super mamie. Dans le métro, endroit dont je n’avais plus l’habitude de m’y rendre, j’ai redécouvert les joies des escaliers et le fabuleux civisme des gens. Fort heureusement, mon imposante carrure et ma mine défaite par la douleur faisaient le boulot sans sourciller. Une chance. Le rendez-vous médical de 15 heures qui se trouvait à 700 mètres s’est transformé en un exceptionnel calvaire. Ajoutez à cela un vent glacial venu d’antarctique plus une pluie tropicale et votre cerveau traduira cette situation comme celle d’une fin du monde. Coincé sous un arbre, trempé comme une soupe et désespéré, j’ai tenté de commander un Uber pour le retour, soit 500 mètres. Que j’aurai voulu me téléporter, pensée pathétique. Un soir mon corps me réclamait un Kebab, ce dernier se trouvait à 300 mètres. Le mauvais temps et les péripéties subis auparavant avaient accéléré une mauvaise réflexion, celle de m’y rendre en voiture. Ce fut un suicide prémédité. La flexion de mon genou à 45, 50° et mon quadriceps dévitalisé ne furent pas suffisants pour une conduite sécuritaire. Résultats des courses j’ai empesté tout le voisinage d’un agréable parfum aux senteurs d’embrayage cramé. Cette fois-ci le Ube « eat » n’aurait pas été de trop.

En somme

Le regard que l’on porte dans la rue à notre égard dû à notre invalidité en devient gênant, si l’on y prête attention. Empathie, sympathie et curiosité peuvent se lire au-dessus du masque. Le meilleur moyen de ressentir ces émotions c’est d’être dans la peau de l’autre. Lorsque ta mobilité se trouve réduite, nous découvrons et nous rendons compte de beaucoup de choses comme traverser au niveau des passages cloutés. Oui je sais, il m’aura fallu attendre cette situation pour devenir un citoyen model. Plus sérieusement, on laisse le futile pour des choses beaucoup plus essentielles. Respirer, être en bonne santé et dans mon cas marcher. Merci la vie.

R. LINO

ETRE ARTISTE ET PARENT A PLEIN TEMPS

ETRE ARTISTE ET PARENT A PLEIN TEMPS

Etre artiste et parent à plein temps.

Issu d’une famille nombreuse avec 7 frères et sœurs, plus jeune je me suis toujours dit que « Je reproduirai l’exploit de mes parents » enfin jusqu’au jour où la réalité a rattrapé mes pensées.

A bientôt 37 ans j’ai opté pour une « fin de carrière » avec trois petits oursons… Des garçons âgés de 6, 3 et 1 an. « Et la fille dans tout ça? » Dans une autre vie.

Mais comment on faisait avant ?

Aujourd’hui, il n’y a pas un jour où je ne me pose pas cette question : « Mais comment on faisait avant ? » (en référence au titre de la chanson de l’artiste 20Syl) et surtout comment faisaient mes parents. Beaucoup de mon entourage s’interrogent à mon sujet sur la manière dont je gère ma vie artistique et ma vie de famille. On me voit toujours souriant et tiré à 4 épingles dans les événements, réalisant des montagnes de projets à la semaine, au mois et à l’année. De la danse à la chorégraphie. De la réalisation au montage et à toutes sortes de créations visuelles. De la vie associative, administrative, au maître de cérémonie aux 4 coins de la France. Voici les quelques titres qui définissent mon train de vie de saltimbanque. Les réseaux sociaux embellissent et donnent du charme aux vies sociales, c’est le jeu mais sorti du contexte ça devient tout de suite moins drôle. Me concernant cela fait 6 ans que j’ai arrêté de croire aux solutions anti-cernes, quelle bande de menteurs.

Le chiffre 7 me hante.

Six ans que le chiffre 7 me hante, rien à voir avec les fameux 7 ans de mariage ou les 7 péchés capitaux c’est juste l’heure à laquelle mes gentils oursons se lèvent, la semaine comme les weekends et jours fériés inclus. Même en faisant la bringue entre frères la veille. A croire qu’ils ont une horloge interne. Parfois les matins d’été, si par inadvertance j’oubliais de fermer les volets, ils se lèvent avant les oiseaux. Six années que j’ai les yeux rouges comme mes cousins du bled à cause du manque de sommeil, d’insomnie et de nuits très courtes et piquantes. Du coup j’ai fini par m’habituer à la nouvelle tête qui m’était destinée avec cette moustache pointue « comme mon Daron » qui fait désormais partie intégrante de mon visage à vie.

Il me faut un espace de travail propre.

Etant indépendant et maniaque sur les bords je travaille de chez moi. Pour être efficace et productif il me faut un espace de travail très propre et un appartement rangé presque au millimètre. Bon… pour l’espace de travail très propre, on oublie. C’est doudous, tétines, biberons, voiture, Legos, jouets, feutres, gobelets en plastique et dessins de Spiderman (quand ils lui ressemblent…) qui règnent en maître sur mon bureau.

Le comique de répétition.

A l’époque lorsque ma mère voulait m’appeler elle revisitait tous les prénoms de mes frères et sœurs avant de tomber sur le mien, normal nous étions 7. Moi, rien qu’avec trois c’est la guerre. L’une des choses les plus fatigantes, c’est le comique de répétition. Répéter 4 fois la même phrases sous des intonations différentes allant de doux à hystérique, épuise. Telle cette phrase connue de tous « Les enfants rangez votre chambre » qui au bout de la quatrième se transforme en menace avec un monologue d’une dizaine de phrases.

Mort c’est presque ça.

Bien évidemment tu finis également par déserter toutes sortes de soirées salsa parisiennes ou quand tu daignes sortir cela relève de l’exploit « Ben dis-donc, t’étais mort ? Ça faisait longtemps qu’on t’avait pas vu ? ». Mort ! c’est presque ça. En règle générale moi qui clôturais les soirées avec la dame de ménage et les premiers camions poubelles parisiens, maintenant au bout de 4/5 danses mon corps prend dix ans d’âge, j’ai envie de dormir sur place. On a tendance à penser que les seuls moments de répits sont les nuits d’hôtels lors des déplacements danses et autre en tout genre mais détrompez-vous le chiffre 7 me hante à vie. Tu finis tout de même par te lever tôt avec une étrange sensation… de solitude mélangé avec la culpabilité d’avoir laissé ta moitié aux mains des trois petits dragons.

En mode Uber familial. 

Pour moi, la compatibilité d’allier carrière professionnelle et vie de famille est totalement possible mais passe par des sacrifices, enfin un truc qui s’appelle comment ça. Souvent je me dis : si je n’avais pas tous ces petits monstres à déposer tous les matins dans trois lieux différents : crèche, maternelle et primaire en mode Uber familial. Si je n’avais pas à optimiser le plus possible ma journée avant qu’ils ne rentrent. Faire leurs bains et à manger tous les soirs. Faire une machine à laver tous les 2 jours, plier ranger leurs affaires. Faire les courses, nettoyer la maison après leur passage. Les consoler à chaque perte de tête de Lego. Les stopper à chaque fois qu’ils jouent en tournant autour de vous tel le système solaire à vous en donner le tournis et j’en passe. Je pense que j’aurai eu plus de temps pour ma carrière et pu abattre le triple de travail pour que Hollywood daigne enfin m’appeler. D’ailleurs ils ont dû le faire mais je devais surement être au parc des Buttes Chaumont à jouer aux petites voitures avec mes monstres.

L’équilibre de ma vie de saltimbanque.

Mais au final à quoi bon se tuer à la tâche et se faire les cheveux blancs avant l’heure. Ce sont ces petites choses de la vie quotidienne qui maintiennent l’équilibre de ma vie de saltimbanque, qui me ramène à la réalité quand la folie des grandeurs me dépassent et qui font mon complet bonheur.

 

Rodrigue LINO
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SALSA HIP HOP WORKSHOP “The Get Down”

SALSA HIP HOP WORKSHOP “The Get Down”

SALSA HIP HOP WORKSHOP “The Get Down”

Oyé mes Boogie Salseros Dancers,

Me revoici pour une session Salsa Hip Hop plus que Caliente dans sa version Old School. Venez découvrir ou redécouvrir l’art de fusionner ces deux cultures voisines en tout genre. Pour se faire, on traversera le “South Bronx” d’époque aux rythmes des scratches du célèbre Dj GrandMaster Flash, Kool Herc et bien d’autres tout en swinguant sur les rythmes latinos du quartier Est d’Harlem plus connu sous le nom de Spanish Harlem. Deux heures intensives au niveau évolutif vous y seront consacrées. Préparez vos Puma, survêtements à l’ancienne, serviettes et bouteilles d’eau et rendez-vous en forme et en force dimanche 19 novembre 2017.


Où : JUSTE DEBOUT SCHOOL, 3 rue de L’Est, 75020 PARIS.

Contenu : Bases du TopRocking Bases approfondies du Mambo (Shine et Suelta) Fusion + Chorégraphie.

Ps : Un T-Shirt “Salsa Hip-Hop Movement Paris” offert pour les cinq premiers inscrits en ligne. Cliquez sur ce lien. https://www.weezevent.com/stage-salsa-hip-hop  

Lien événement Facebook : https://www.facebook.com/events/148328222441692/

Salsa HipHopement vôtre.
El Maestro.

 

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